Résumé: Le roman commence d'une façon rapide et brusque: un jeune homme Tazio -qui a toujours été dans l'ombre de ses frères connus pour leur beauté- qui a déjà tenté de se suicider trois fois, tente une nouvelle fois de mettre fin à sa vie, en sautant de la falaise de Palomba Sol connue pour ses nombreux suicides. Au moment où il s'apprête à sauter, Zeus-Peter Lama un artiste mondialement connu lui propose de lui redonner envie de vivre en 24h et au cas où il ne voudrait toujours mourir son chauffeur le ramenerai à la falaise. Il accepte et est emmené à l'Ombrillic la demeure de l'artiste. Zeus lui propose un marché: Tazio lui donne son corps pour qu'il en fasse une œuvre d'art. Il signe ce pacte et Zeus à l'aide d'un docteur métamorphose Tazio en un monstre avec un penis fantastique (baptisé sonomégaphore). Il est renommé Adam bis et lors de sa 1ère apparition en publique exposé comme une statue et non comme un homme. Un jour où il s'échappe et rencontre une femme (Fiona) avec son père (Carlos Hannibal) en train de peindre le vent.Il fait ensuite une tournée dans le monde et est traité comme un objet ou presque. Il est emmené au Japon où il est exposé et il souffre beaucoup de ces heures qu'il passe debout sans rien pouvoir faire. Puis il rentre dans son pays original où il est vendu aux enchères à un vieux milliardaire russe qui meurt peu après et Tazio considéré comme une œuvre d'art est donné à un musé national où il est très mal traité et où il remarque les effets de l'opération qui commence à se détériorer. Il est tombé entre temps amoureux de Fiona et essaye coûte que coûte de reprendre son humanité qu'il a donnée a Zeus-Peter Lama sans hésiter. Grâce à son aide il réussi à retrouver ses droits d'homme et à ne plus être considéré comme un objet. Il se marie avec Fiona.
Avis: Sa 1ère phrase étant :"J'ai toujours raté mes suicides" j'ai tout de suite accroché au livre, bien qu'il soit un peu excentrique. Ce roman critique plusieurs problèmes de notre sociètè moderne:
Qu'est-ce que l'art à notre époque ? Quels sont les limites de l'art de nos jours? Sont les questions apportées par ce roman. Et par extension, le roman questionne sur la «soumission» et la naïveté des Hommes devant ces médias : parce qu'on parle beaucoup de quelque chose, celui-ci est logiquement bien et doit être connu (comme on le voit pour les frères de Tazio, des personnages créés de toute pièce par la télévision, la radio etc., mais aussi pour Tazio lui-même qui, puisqu'il est médiatisé, est connu de tous).
« Sa [de Zeus] carrière, il ne la fait pas dans son atelier, il la fait dans les médias ; ses pigments, ce sont les journalistes, et là, il est, sinon un grand artiste, un grand manipulateur. Avec cette sculpture, sa dernière, il se poursuit et en même temps il se dépasse, il franchit une frontière, il s'installe dans le terrorisme, il devient criminel. » dit Carlos Hannibal dans le livre. On a donc aussi une critique des médias qui mennent à des horreurs (une femme qui s'opère et qui entreprends des changements impressionnant dit que sa vie est horrible et pourtant elle fait sa pour l'attention des médias.
On en arrive à un point où on se pose les questions: Qu'est-ce qu'"exister" dans notre monde moderne (et occidental)? Est-ce simplement être connu (comme Tazio le pense au début), ou bien est-ce autre chose (amour, bonheur, joie... que Tazio découvre en fin de récit, avec Fiona)? et alors, qu'est-on prêt à faire pour être connu ?
« Mon jeune ami, chacun de nous a trois existences. Une existence de chose : nous sommes un corps. Une existence d'esprit : nous sommes une conscience. Et une existence de discours : nous sommes ce dont les autres parlent » dit Zeus-Peter Lama
Ou tout bêtement, la question de savoir ce qui caractérise l'Homme (physique, âme...).
« Rien n'est plus difficile à prouver que l'existence de l'âme. C'est invisible. »
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